La Tunisie qualifiée pour le mondial du Qatar aux dépens du Mali

La Tunisie a composté son billet pour le mondial du Qatar 2022 en concédant le nul vierge devant son homologue malienne, à l'occasion des barrages retour des qualifications africaines, disputées mardi soir au stade Hamadi Agrebi de Radès (banlieue sud de Tunis). Les Tunisiens avaient remporté le match aller (1-0), vendredi dernier au Stade 26 octobre à Bamako au Mali.
Les Aigles de Carthage disputeront, de ce fait, leur sixième phase finale de la coupe du monde de football, la deuxième consécutive après les éditions de 1978 (Argentine), 1998 (France), 2002 (Japon/Corée), 2006 (Allemagne) et 2016 (Russie).
Ce soir, à Radès, les protégés du sélectionneur Jalel Kadri avaient fait l’essentiel. Pourtant, le rendement des Tunisiens était en deçà des espérances, eu égard au poids de l’enjeu et de la pression qui pesaient sur leur dos. En face, les Maliens plus envieux, vu le retard d’un but avec lequel ils abordaient le match de Tunis, avaient monopolisé le ballon durant la première mi-temps et parvenu à inscrire un but par l’intermédiaire de Diaby que l’arbitre sénégalais Maguette Ndiaye avait refusé pour une position d’hors-jeu.
Au cours du premier acte de la rencontre, la défense tunisienne conduite par le duo Montassar Talbi et Nader Ghandri avait subi le forcing malien et réussi à la faveur de sa discipline tactique et de son bon déploiement à contenir les offensives adverses. Une mention spéciale devait être retenue pour le milieu récupérateur Aissa Laidouni dont les balles dangereuses interceptées ne pouvaient être recensées.
Face à la déferlante malienne, les deux ailiers tunisiens, Ali Maaloul et Mohamed Drager, avaient trouvé bien de difficultés à monter et se sont résignés à défendre, laissant la tâche de l’animation offensive au capitaine Youssef Msakni et au très actif Naim Sliti. L’enjeu important de la partie a surtout fait en sorte, que les stratégies tactiques de part et d’autre dominent le débat et fassent que le jeu se concentre en milieu de terrain avec un manque flagrant d’occasions franches.
La première mi-temps se soldait logiquement par un nul vierge. A la reprise, la sélection tunisienne faisait une bonne entame et était même proche d’ouvrir la marque par l’intermédiaire de son attaquant Seifeddine Jaziri qui s’était infiltré dans la surface adverse à la 49e, mais son tir passait à côté des cages maliennes.
La réponse malienne ne s’était pas faite trop attendre : à la 52e, Bissouma adressait un tir lointain qui passait à quelques centimètres des cages tunisiennes. Les Tunisiens évoluent de mieux en mieux dans le jeu et se s’étaient davantage portés vers l’avant grâce notamment à ses deux ailiers plus libres.
Deux occasions étaient à retenir : la tête de Ben Romdhane à la 54e sur un centre d’Ali Maaloul que le gardien malien avait facilement interceptée et le débordement de Naim Sliti à la 64e couronné par un faible tir dans les mains du gardien. Du côté malien, la perte de puissance a été compensée par un engagement physique un peu trop exagéré.
Le sélectionneur tunisien procédait dès lors à des changements en lançant Taha Yassine Khénissi à la place de Seifeddine Jaziri avant de remplacer Youssef Msakni et Aissa Laidouni, par Ilyes Skhiri et Bilel Ifa.
Et au fil des minutes et avec l’approche du dernier quart d’heure, l’intensité était montée d’un cran entre une équipe de Tunisie tentant de conserver son avance acquise à l’aller et un adversaire malien désireux de revenir au score pour aller aux prolongations et espérer décrocher son billet pour le mondial. L’envie et la détermination tunisienne semblaient plus grandes. Les aigles de Carthage avaient finalement réussi à bien gérer le reste de la partie et à fermer toutes les issues devant une sélection malienne déchaînée en tuant le temps.
L’entrée en jeu du jeune "red devil" Hannibal Majbri à la place de Naim Sliti servait notamment cet objectif. Maguette Ndiaye ajoutait cinq minutes d’arrêts de jeu avant de siffler la fin du match. La Tunisie ira au Qatar, tandis que le Mali échoue une fois encore à disputer sa première phase finale de la coupe du monde.